2 juin 2014

L'art de parler

Il y a des jours où On perd patience. On aimerait que ça coule tout seul. Que ce soit fluide. On ne voudrait pas jouer aux devinettes. On souhaiterait comprendre du premier coup. On imagine des conversations d'adulte à adulte. Des jours où On voudrait finir toutes ses phrases pour ne pas attendre que ça sorte alors qu'On a déjà tout compris.

Prenons patience, car ça vient.
Grand puce progresse et il est indéniable qu'aujourd'hui elle a déjà acquis un vocabulaire déjà très riche. Vive On parce qu'On y est certainement pour quelque chose. Il faut savoir qu'On travaille sans relâche.

On aime spécialement les petites phrases du moment :

- C'est KOAAAA ça Maman ?
Tout y passe, même les objets qu'elle connaît par coeur. Et On répète, inlassablement...

Dans le cas d'un jouet en panne ou d'un mécanisme qu'On devrait réparer :
- Oh, ça pas marche ! 

A propos de toute personne rencontrée dans la rue :
- C'est qui ça Maman ?
On répond la même chose, inlassablement : "Une personne qui se promène dans la rue"
Et grande puce ne se lasse pas non plus de la question qui suit : 
- Si s'appelle comment ?
 Forcément On répond qu'On ne sait pas.

Les prénoms de notre entourage font aussi partie de l'entraînement intensif :
- Hi s'appelle comment ye Papa à Ayice ?
On entend souvent parler d'Alice. Pour ceux que ça intéresse On vous signale qu'Alice est un prénom facile à prononcer qui remporte un succès fou auprès des deuzans (testé pour vous).

Depuis peu, notre grande puce a intégré une nouvelle notion d'organisation spatiale et temporelle, la grande classe : 
- On va où apès Maman ?

Et enfin une petite phrase qu'On affectionne tout particulièrement, parce que c'est tout mignon, pas complet, pas conjugué dans le temps et pas encore tout à fait utilisé à bon escient :
- Oh, qu'est-ce passe ?

Puisse On ne pas oublier ces petits mots et ces intonations si exaspérantes parfois, si craquantes toujours... il suffit qu'On s'arrête pour les écouter. 

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