19 nov. 2013

Mais pourquoi ?

Mais pourquoi ?

On le protège, on en fait une priorité, on le garde rien que pour soi.
On y pense, on en rêve, on en profite.
On voudrait qu'il soit long et qu'il dure longtemps encore.
On le compare à une bouée en pleine mer, à une CB dans un centre commercial, à un coca bien frais.
On fait en sorte que rien ne le perturbe, pas un grain de sable dans les rouages de son organisation.
On le respecte, quoi qu'il arrive, partout, tout le temps.
Et on l'attend, on l'espère... ce Temps Béni de la Sieste des Bébés. 
 
Alors de temps en temps il y a des loupés: le facteur sonne pour livrer un colis et je prie pour que les bébés soient dans un sommeil profond. Je prie en même temps pour qu'ils y restent -dans ce sommeil profond- car j'attends la visite d'une amie. Celle-ci à peine arrivée je l'emmène loin, loin, loin... tout là-bas où les bébés n'entendent pas. Quelques tasses de thé plus tard l'inévitable se produit: elle me demande où sont les toilettes. Et là je me dis que la prochaine fois, pendant la papote, je lui offrirai des boulettes de riz. 
Miracle ou hasard ? La porte des toilettes qui grince ne réveille pas grande puce, je jubile. Alors que ladite amie est encore sur le trône, son portable sonne. Croyant bien faire pour ne pas faire de bruit, elle bondit, elle oublie la porte qui grince, elle court jusqu'à son sac, elle fait tomber ses clés, elle s'excuse en riant, elle fait remarquer que je suis un peu stressée quand même parce que mes bébés dorment très bien, en fait elle a parlé trop vite parce que là... c'est le drame. Grande puce hurle d'un coup d'un seul, comme si le loup était face à elle. Mini-puce ne souhaitant surtout pas rester seule dans son coin prend part au concert. 
C'est fini, ma pause est finie, le calme a quitté le navire et mes bras redeviennent un petit nid douillet pour l'une ou l'autre, ou les deux à la fois.

Normalement ça se passe à peu près bien, ça bug juste quand il y en a une qui manque cruellement de sommeil. Naturellement à force de cris et de chouineries elle me le fait bien comprendre, et moi je me mets en mode survie... En fait je me marre en même temps que je rage, parce que cette situation du bébé crevé et du parent qui craque c'est quand même assez universel. Et dans ces cas-là, un cri sourd monte de mes nerfs éprouvés, je pense à Bénabar et je chante avec lui...
Dors, dors, dors !
Mais pourquoi tu dors pas ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire